Découvrir un auteur, un talent unique. Avoir la sensation de respirer un nouvel air à la lecture de ses mots. Lire un livre en sentant le regard et l’esprit de l’auteur transpirer au fil des lignes. Voilà un mélange de ce que m’a apporté le magnifique Des Vents Contraires d’Olivier Adam.
Paul est père de deux enfants, et écrivain à ses heures passées. Depuis un an, sa femme a disparu sans jamais plus donner signe de vie. Pour tenter de se reconstruire, il décide de quitter Paris pour sa région natale : Saint Malo. La ressemblance avec la vie de l’auteur est troublante, puisque lui aussi a quitté Paris pour Saint Malo. Il est indéniable qu’il a su s’inspirer de ses expériences et ses propres ressentis pour construire la personnalité de Paul Anderen. L’impression d’enfermement à Paris, l’envie de déboucher sur une rue qui mène à la mer, les contrariétés d’humeur du ciel breton qui n’est connu que de ses habitants, tout en ce personnage semble se mêler à l’écrivain.
Le talent d’Olivier Adam reste de peindre avec une très grande beauté, et une infinie douceur, le portrait d’une famille en train de sombrer, de couler, de se déchirer. Aucune interrogation ne subsiste à la dernière phrase de ce roman, qui n’est en fait qu’une tranche de vie dans la famille Anderen. La tristesse d’abandonner ces enfants, cet homme brisé, s’évanouit pour laisser la place à l’espoir d’un avenir, d’une vie réelle, d’une continuité imaginaire de ce personnage à Saint-Malo…
Le livre est connu autant pour avoir été un très beau succès en librairie, que pour son adaptation portée sur les écrans de cinéma en 2011. Après avoir dévoré le livre, et avant d’avoir vu le film, je ne peux que constater que l’adaptation s’est éloignée du récit. Pourtant contrairement à beaucoup d’autres cas, je pense que les acteurs sont extrêmement bien choisis pour ce drame psychologique. Personne d’autre que Benoît Magimel ne pouvait interpréter Paul Anderen, de même pour Antoine Duléry dans le rôle d’Alex.
Et l’envie de voir le film ne peut qu’être plus forte lorsque l’on sait que l’auteur n’était pas opposé à un détachement entre le film et le livre : « Il savait que je n’aurais pas le regard figé sur l’œuvre d’origine. Ça a dû le conforter et en même temps lui donner encore plus de liberté […] », explique-t-il.
Peut-être est-ce plus évident de construire une histoire semblable que de copier un roman à l’écran. Les différences, les déceptions peuvent se révéler alors beaucoup plus grandes…
Reste à savoir si les fans d’Olivier Adam ne seront pas déçus par l’adaptation de l’histoire…
à 13 h 29 min
L’adaptation, quoique bien différente du récit, m’avait énormément touchée. Dans les deux cas, quelques larmes sont tombées le long de ma joue ; touchée en plein coeur à chaque fois!
à 11 h 03 min
Tu donnes envie de découvrir cet auteur. Je ne connais que de nom. Mais je suis tentée par une plongée dans son univers.
à 11 h 24 min
Marie, toi qui aime tant l’océan, tu verras que dans ses livres on le sent beaucoup !