De tes lèvres maudites est sorti tant de haine. Tant d’immondices et de vices, venus de cet esprit étriqué, malmené, saoulé. Tu n’as su que semer au hasard de ta route, tristesse, angoisse, douleur et j’en passe. Malheureux ces pauvres gens qui ont dû goûter l’essence amère que tu dégages, que tu inondes. Tu nous as noyés, tu m’as tuée.
La liberté me tend les bras, mais je ne peux m’en emparer. Tu as scellé ce démon en moi, il est vicié, dépravé, souillé par ton sang, par ton venin que tu as allègrement répandu. Il t’appartenait de m’en défaire, jamais tu ne l’as fait, jamais tu ne le feras. Condamnée je suis, à partager ma vie avec cet ange déchu. Me défaire de ces griffes, bien sûr que je le veux. Mais comment le pourrais-je ?
Le passé n’est plus, mais les cicatrices sont là. Le vestige est posé. L’avenir s’en accommodera. S’il le peut. Mais cette ombre qui me hante, je voudrais la voir fuir. Que ses tentacules me délivrent et me rendent mes ailes quelques peu charcutées. Mais qui me les raccommoderas ?
Soit-en sûr, l’avarie de ton cœur n’en sera pas mienne. Ce reflet du miroir deviendra fantôme. Mes chaînes resteront sans doute, traînantes, lancinantes, cinglantes à hauteur de ta personne, mais je saurai leur donner du lest, les teinter à ma façon.
à 15 h 44 min
Juste description de ce que l’on peut ressentir après avoir croisé la route de quelqu’un qui sème des souffrances sur son passage…
à 1 h 40 min
Un de mes préféré