La douleur insidieuse se fraye un chemin juste au moment où elle s’y attend le moins. Elle ne sait jamais ce qui la déclenchera : aujourd’hui, un regard ; demain, un magazine ; après-demain, une conversation dans le métro.
Elle se sent vide. Parfois, elle ne ressent rien.
Pendant longtemps, elle s’est demandé si elle était normale.
Si, comme on le lui avait souvent répété, elle était incapable de sentiments.
Elle sait qu’elle donne le change. Peut-être trop bien, d’ailleurs.
Parfois, elle voudrait hurler. Elle voudrait dire au monde qu’elle ne sait pas pourquoi elle vit. Que rien n’a de sens.
Elle voudrait savoir vivre comme les autres. Ce qui pour eux, est spontané, pour elle demande toujours un effort.
Elle voudrait laisser une empreinte sur le monde et pourtant elle se laisse distraire.
Elle s’en veut de regarder son téléphone, d’avoir envie qu’on l’appelle.
Secrètement, elle espére, un jour, être capable de vivre…
à 15 h 57 min
Coucou,
Très joli texte, j’aime beaucoup !! 🙂