La maternité de Mathieu Simonet

Je vous ai déjà délivré mon ressenti vis-à-vis de ce livre sur mon blog, dès la dernière page tournée.

J’ai découvert Mathieu Simonet et son manuscrit retraçant les dernières années de sa mère atteinte d’un cancer, à une rencontre jeunes auteurs à la Fnac.
J’avais été séduite par le fait qu’Arthur Dreyfus, autre auteur que j’ai hâte de découvrir, dise de ce livre qu’il était un des meilleurs lus cette année, et que toute personne qui a ou a eu une mère, devrait le lire. Je n’ai pas été touchée autant que je le pensais alors, sur le moment de la lecture. Et pourtant… une banale conversation avec ma mère m’a fait réaliser la préciosité de cet écrit.

Cette relation entre enfant et parent est si proche, si complexe, si forte, qu’il paraît impossible d’écrire la moindre phrase dessus. Si on se sent presque dérangé, c’est parce que ce livre parle à tous, et éclaire ces sentiments parfois si intenses qu’ils en deviennent flous, inaccessibles, immenses. Finalement, je l’ai tendu à ma mère comme on délivre un présent d’une grande valeur. Elle qui, alors que je lui contais certains passages que j’ai moins aimé, s’est sentie immédiatement touchée, concernée, émue. Je ne sais pas si d’autres livres, d’autres écrits sur les relations entre père ou mère et enfant a été rédigé par la passé avec un tel effet de réalité. Peut-être. Toujours est-il qu’il s’adresse à chacun d’entre nous, par rapport à notre père, ou notre mère. Vous pouvez ne pas l’apprécier sur le coup, et puis, inconsciemment, les mots s’ancrent en vous et éclaire une partie de votre vie que vous vivez malheureusement le plus naturellement du monde : sans délicatesse, et sans en prendre grand soin…