Interview d’Elza Landry, gagnante du concours

26 juin 2012 7 h 05 min

Elza Landry, la gagnante du concours est pleine de talent, et vous avez été nombreux à le dire ou l’écrire. Nous tenions à avoir un aperçu de ce personnage qui se cache derrière ce bref mais saisissant extrait de sa prose. Il est certain que beaucoup d’entre nous nous retrouverons dans son témoignage.
Les mots sont un oxygène pur qui nous enivre…

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1/ Comment décrirais-tu la relation entre l’écriture et toi ?

C’est une passion, avant tout. Une relation suivie qui dure depuis que j’ai appris à écrire ou presque. C’est comme un besoin, une pulsion.

2/ On dit toujours que les auteurs sont d’abord de grands lecteurs. Tu confirmes ?

Dans mon cas, oui. J’aime énormément la lecture. Presque autant que l’écriture. Cela permet de s’évader, partir ailleurs et se laisser guider par l’auteur. C’est palpitant et j’aime beaucoup dévorer des romans.

Même s’il m’est déjà arrivé de vouloir réécrire l’intrigue, faute d’avoir trouvé ce que j’y cherchais, d’avoir vécu une attente réduite à une frustration.

3/ Des auteurs qui t’ont inspirée, qui te sont chers ?

Je suis vraiment fan de thrillers. Et, bien sûr, il y a des maîtres que j’admire énormément : Jean-Christophe Grangé (qui a scellé ma rencontre avec le genre), Maxime Chattam et Franck Thilliez. J’aime leur style moderne, parfois froid. Leur façon de

présenter l’intrigue, les personnages et leur imagination. Les histoires noires peintes avec beaucoup de talent.

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4/ Et sur la toile, as-tu des blogs à nous conseiller ?

En général, je ne suis pas très « blogs ». Disons que j’allais parfois y lire des articles mais je ne postais jamais. Par timidité, par pudeur. Pas très à l’aise. Jusqu’au jour où j’ai découvert « Le salon des lettres » (salondeslettres.blogspot.fr). Je m’y sens bien et j’écris quelques avis sur mes lectures. Et puis j’y trouve de véritables perles et une bonne ambiance, en toute décontraction. Un peu comme sur « La Main enchantée ».

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5/ Sur ta page Facebook, tu indiques qu’Elza Landry est cette partie de toi qui s’exprime au travers de l’écriture. Pourquoi avoir choisi un pseudonyme ?

Parce que je suis un peu schizophrène, peut-être… Plus sérieusement, je tenais à créer une rupture entre mon univers personnel (et ma page facebook personnelle) et celui que je m’efforce de bâtir autour d’Elza. Par souci de ne pas être complètement reconnue et que mes proches sachent qu’ils pénètrent dans quelque chose de différent. J’ai personnellement besoin de mettre cette distance.

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6/ Quelle est ton passé d’auteur ? Ecris-tu des formes courtes, ou plus longues ?

J’ai écrit un certain nombre de textes plutôt descriptifs et quelques nouvelles (pour des concours, surtout… D’ailleurs, je suis en train d’en écrire une, en ce moment). Et depuis 2009, je suis sur des projets plus importants à savoir l’écriture de mon premier manuscrit et d’un second, en septembre dernier. L’un est en attente d’une réponse d’un éditeur et l’autre dort encore au fin fond de mon ordinateur. L’aventure m’a beaucoup plu. Mais j’aime revenir à des histoires plus courtes, plus rapides à réaliser et tout aussi intéressantes !

7/ T’es-tu déjà jetée à corps perdu dans une histoire en la figeant sur papier ? Quels sentiments t’ont envahie en le vivant, et en le terminant ?

Oui. Mes trois dernières expériences dont celle de « Sang preuves », la nouvelle proposée sur le site. Une écriture partie de rien (ou presque : il y avait la phrase imposée) et qui a pris de l’élan au fil des mots. Cette rédaction fut plutôt brève, à vrai dire.

Mon second manuscrit a été une succession d’heures enfermée chez moi, le pc allumé et des pages à remplir sans savoir où j’allais. Une avancée vers nulle part qui a duré quelques jours.

C’est une période très particulière, quand j’écris de longs textes. Comme être dans une bulle, un besoin de solitude, de ne pas être dérangée, d’aller plus vite, de taper encore plus rapidement, la colère quand je butte sur un mot ou sur une idée, une panne d’inspiration.

Et surtout, surtout, un sentiment d’abandon en mettant le point final. Contente d’avoir terminé mais je suis vidée et il me faut du temps pour revenir au texte, le redécouvrir et laisser retomber, décanter.

8/ A part l’écriture, une autre passion ?

La lecture et écouter de la musique. Les trois se complètent très bien…

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9/ Te souviens-tu de tes premiers moments de découverte des mots, de l’écriture ?

Cela remonte au CP… J’aimais bien écrire des histoires, inventer des situations. Par la suite, pendant la période lycée, j’ai écrit beaucoup et cela a continué au fil des années, avec parfois des longs silences et des moments de rédaction intensive.

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10/ Sais-tu ce que tu comptes t’offrir avec le gain du concours ?

Des livres, c’est certain. J’ai déjà quelques petites idées. Je vais voir ce qu’il me manque dans ma bibliothèque et puis je pense me laisser tenter par quelques récentes découvertes.

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11/ Un dernier mot pour conclure ?

L’expérience que je viens de vivre sur « La Main Enchantée » a été une grande première pour moi. C’était comme un baptême. J’ai déjà fait un certain nombre de concours depuis le lycée mais jamais je n’ai posté un de mes textes sur un site et à la vue de tous. C’était un peu angoissant. Je ne savais pas du tout l’impact que cela aurait, les retours que j’allais avoir.

Ce prix et l’engouement que le texte a suscité sont très motivants pour moi, pour la suite.

Je tiens d’ailleurs à remercier une nouvelle fois les personnes qui ont voté et m’ont fait confiance, qui m’ont soutenue.
Et merci à « La Main Enchantée » pour cette aventure.

Vous en parlez

  • Très heureuse d’en découvrir un peu plus sur Elza! Et elle n’en est pas à ses débuts hein!! J’espère vraiment que ses projets d’édition vont voir le jour et seront positifs! Hâte de lire d’autres nouvelles d’Elza 🙂

  • Merci pour ton commentaire! Je suis contente que ça t’ait plu… 😉

  • Beaucoup de pudeur et d’humilité, bravo à la gagnante encore une fois 🙂

  • Et un grand merci à toi, une nouvelle fois 🙂

  • Bravo ! Félicitations ! Très bon texte 🙂 J’admire aussi les trois auteurs que tu cites.

  • J’aime énormément le style de ces trois maitres en la matière… J’adore leur capacité de nous emmener très loin, de nous monter une réalité et son envers. Merci pour ton commentaire!

  • Merci pour cette interview Elza.
    Je me reconnais beaucoup dans tes réponses.

  • Ca me fait plaisir de voir que d’autres vivent la même chose, tout à côté. Sans qu’on le sache forcément avant de se croiser au hasard, au détour d’un site…

  • Je me retrouve beaucoup dans tes mots, et notamment dans ta situation de t’enfermer chez toi pour te consacrer au manuscrit. Cette idée de ne pouvoir penser qu’à çà lorsque l’histoire est en tête doit être propre aux passionnés 😉

    Je suis partagée sur Maxime Chattam. Je lui reconnais un certain talent pour nous accrocher à son récit, mais je ne supporte la possession quasi perverse qu’ont ses histoires sur mon esprit. J’ai l’impression qu’elles empoisonnent mes idées en les saisissant violemment avec leur pouvoir tentatculaire… C’est mon côté éponge émotive…

    A bientôt !

  • Oui c’est vrai… J’aime énormément son style depuis que j’ai découvert Les arcanes du Chaos. Bon, j’en lis de temps en temps. J’ai parfois même besoin de varier un peu les genres, les romans, les auteurs pour ne pas rester dans un univers noir peuplé de violence. Sinon, ça pourrait se dépeindre sur mes textes… 🙂

    Ces moments d’écriture intensive sont véritablement prenants, en effet. C’est être dans un cocon qu’on ne veut surtout pas quitter. Pas envie que le téléphone sonne ou juste pas envie de perdre le fil. Surtout pas! On s’y accroche comme un fou (une folle, dans mon cas).
    J’aime beaucoup vivre ces périodes. Personnellement, je ne lis plus du tout dans ces cas-là. Pas moyen. J’ai le texte en tête, je note des bribes, éventuellement, mais je ne veux pas me laisser guider par un autre…
    Enfin, chacun son approche… 🙂

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