Certaines nuits s’embrasent de peur,
Certains jours rougissent de honte,
Et entre eux reste la culapabilité, toujours.
Etais-je folle ?
Etais-je responsable ?
Etais-je la source de mon propre mal ?
Tout s’effrite.
Tout s’envole.
Ne reste que les cendres des moments que le temps a consumé.
Ne reste que la fumée d’une cigarette dont le goût nous échappe.
Ne reste que les sensations enfouies au coeur des tripes.
La vérité,
Les mots,
Les coups,
Le venin,
Le réel,
Tout s’est enfui au coeur des nuits passées par milliers
Quelle confiance accorder à un vague sentiment terni ?
Que faire de ces fantômes de souvenirs,
Que faire de ces esquisses de sentiments
Tout çà balayé à grand coup de bras sous le tapis de sa mémoire ?
J’ai déchiré les pages de mon journal.
J’ai brûlé les émotions de ces jours sombres.
J’ai rendu sourde cette voix qui se rappelait à moi.
J’ai tout effacé.
J’ai tout oublié.
Et pourtant, au coeur de la nuit, il peut revenir.
Et pourtant, au détour d’une ruelle, il peut me surprendre.
Et pourtant, au détour d’un hasard, je peux heurter son regard.
Etais-je folle ?
Ai-je rêvé ?
Ai-je mal interprété ?
Je ne sais plus rien
Je ne sais plus du tout
Je ne me souviens que du bruit des vagues
Je ne vois plus l’océan
Et pourtant,
Et pourtant,
Tel un esprit errant,
Il semble me poursuivre encore.
à 22 h 20 min
Magnifique. Effrayant. Poignant.
Mon passé ressemble étrangement à ces lignes et bien souvent je me demande si je n’ai pas tout inventé, si je ne suis pas prise de folie.
à 13 h 30 min
Peut-être que c’est aussi la mémoire qui fait son travail en ne nous laissant des bribes des mauvaises choses pour nous permettre d’avancer… peut-être