L’enfant des Ténèbres, Anne-Marie Garat

29 mai 2013 22 h 22 min

Il s’agit ici du second tome de l’épopée littéraire de l’auteur nommée Traversée du siècle. Je vous avais déjà encensé le premier tome ici, critique de Dans la main du Diable. Je ne compte pas exposer exactement la même critique bien que mon enthousiasme pour l’auteur soit toujours aussi fort.

l'enfant des ténbresAlors que le premier tome nous exposait la scission existante entre les français pauvres et les privilégiés des hautes sphères de la capitale tout en nous en montrant les facettes les moins roses, le second tome est un vrai roman de femmes. Dès le début du roman, Virginia Woolf, écrivain anglais féministe du début du XXè siècle, occupe une place importante, et j’ai le sentiment qu’elle aiguille le lecteur à lire le roman à travers les yeux des femmes.

On retrouve dans ce roman les personnages forts du premier tome, mais bien plus en avant, les femmes, avec 20 ans de plus puisque nous sommes en 1933. La jeune Gabrielle en proie à sa quête des secrets de sa famille est aujourd’hui une femme accomplie en proie aux difficultés d’être mère. La petite Millie que l’on avait quittée enfant reprend aujourd’hui le rôle de la jeune femme à la découverte de sa vie, et quitte son surnom pour son nom : Camille Galay. La petite Sasette qui n’était qu’une souillon au service de la famille a aujourd’hui quitté son habit de campagne et suit son chemin au milieu de ses passions littéraires sous son nom jamais cité dans le premier tome : Elise Casson. Enfin, la jeune Pauline, qui était embourbée dans son chagrin, se sert de son pouvoir sur les hommes pour satisfaire son ambition professionnelle.

Toutes sans exception se libèrent des chaînes que leur impose l’époque pour faire leurs propres choix, parfois au péril de leurs vies. Les jeunes Camille et Elise se laissent l’une et l’autre happées par les vagues de résistance naissantes en Europe. L’auteur nous brosse des portraits de femmes si forts, si poussés, si détaillées qu’il devient facile, au fil des pages, de se glisser dans leur peau. Ici encore, Anne-Marie Garat a créé autour de ses personnages une atmosphère concrète, réelle, enrichie de faits réels, étoffée de personnages historiques.

Si vous aimez les romans historiques, je vous invite vivement à découvrir cet auteur, et lire cette épopée fantastiquement splendide.

 

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