Concours de la rentrée #Maryse

Ce jour là, à la fin du mois de septembre, en l’espace de dix minutes, quelque chose a basculé. et bien voilà….. L’été s’achève, les vacances se terminent et la rentrée est déjà bien présente dans les têtes ! …. Les enfants ont repris le chemin de l’école et moi, comme tous les matins, je m’active….. ménage, courses et repas préparés pour ces chers petites tetes blondes. Je me sens toute dévouée à ma famille, à mon mari, à mes enfants…. Je suis fière d’assurer la quotidien de tous et j’ai l’impression d’être utile….

Ce matin là, je fais mes courses dans le quartier avec Arthur, mon petit dernier, installé confortablement dans sa poussette. C’est une belle journée de fin d’été où le soleil nous réchauffe encore. Je me sens heureuse, épanouie. Après quelques courses effectuées en hâte au monoprix du coin, je pénètre dans la banque de quartier pour y retirer un peu d’argent. Je me dépêche car l’heure tourne et je dois récupérer mes deux autres enfants Matthieu et Audrey à l’école. Alors que me gestes deviennent plus rapides, je sens un regard posé sur moi, un regard insistant, pénétrant. Je me retourne lentement et me trouve face à un homme d’une quarantaine d’années.

Mais cet homme, mon dieu, cet homme, ce regard…. je le connais, je le reconnais évidemment, mon amour de jeunesse…. Celui que j’ai tant aimé et qui m’a laissée après des années de complicité, de rire, de partage…. Toutes ces années….. Son regard est insistant, pénétrant…. Je ne sais plus ce que je fais alors, je plonge la tête dans mon sac et je m’apprête à tourner les talons avec Arthur lorsqu’il m’attrape par le bras afin de m’arrêter dans ma démarche. Son visage est toujours aussi beau malgré les rides du temps. Mon coeur s’emballe car trop de souvenirs resurgissent. Je me sens ridicule, vieille, moche, mais aussi déstabilisée par cet homme que j’ai tant aimé. Nos regards sont insistants, francs s et je sens déjà que je faiblis, son charme opère à nouveau…

Quelque chose bascule en moi, dans mon être, dans mon coeur. Je me sens déjà affaiblie par ce regard d’acier mais les gesticulations d’Arthur me rappellent à la raison. Nous prenons des nouvelles l’un de l’autre brièvement, lui, amusé par ma gêne, et moi, intimidée comme une gamine face à sa présence…. Je sais déjà que nous allons nous revoir avec d’autres égards, avec notre passé l’un et l’autre, mais qu’importe, cette rentrée ne sera pas comme les autres, c’est vrai, quelquechose a basculé…