Je la vois tous les matins, à l’abri d’autobus. Elle porte des couleurs vives et pourtant elle est très discrète. Elle a toujours un sourire au coin des lèvres et la tête en l’air. Je la vois souvent regarder le ciel et esquisser un sourire. Quand je lève la mienne, je ne vois rien d’inhabituel pourtant et je me dis que peut-être elle possède un don particulier que moi je n’ai pas.
Elle porte un gros sac vert sur son épaule droite, la première fois que je l’ai vu j’ai cru qu’elle partait en voyage. Le lendemain elle attendait le bus a la même heure avec le même sac, j’en ai déduit qu’elle aimait avoir tout à porter de la main et qu’en quelque sorte le contenu de son sac était une partie de sa vie.
Elle salue toujours le chauffeur et il lui répond toujours en retour, ce qui est une chose assez rare. Elle prend souvent un siège près de la fenêtre dans le sens de la marche et en regardant dehors se perd dans ses pensées. Elle descend un arrêt avant moi, après avoir presque traversé tout Paris. Je ne lui parle jamais, je l’examine et en 1h00 de trajet j’ai de quoi faire.
Elle est toujours la première à laisser sa place et elle le fait toujours très naturellement, sans une grimace. Aussitôt debout elle se replonge dans sa rêverie, le nez colle à la vitre. Je crois qu’elle ne voit même pas qu’elle est sale.
Aujourd’hui il pleut, c’est bien dommage. Ce matin il faisait soleil et je n’ai pas pensé à prendre mon parapluie. Je me demande comment je vais faire, une fois dehors. Je colle moi aussi mon nez à la vitre en pensant que peut-être la pluie va s’arrêter, juste au bon moment. Sa station approche, elle se lève, farfouille dans son sac et en sort un parapluie rose.
Tout s’est passe très vite, je n’ai toujours pas compris. En s’avançant pour sortir, elle me l’a tendu et m’a dit merci. Je m’apprêtais a dire quelque chose quand les portes se sont refermées.
Je me suis baladé le cœur renversé dans les rues de Paris, les gens me regardaient bizarrement, un homme avec un parapluie rose c’est un peu troublant. J’en ai pris soin pour pouvoir lui rendre le lendemain. Mais elle n’était pas là. Et les jours suivants non plus. J’ai posé quelques questions autour de moi mais personne n’a su me répondre. Personne ne la connaissait vraiment.
à 19 h 12 min
Très pluvieuses tes histoires Marie en ce moment 😉 Mais elles me plaisent bien… Cette histoire pourrait être encore creusée peut-être…
à 20 h 40 min
Et pour cause la pluie fait partie de mon quotidien……quand j’ai ecris le dernier mot, j’ai pense la meme chose Julie. A retravailler ou a continuer, merci.
à 19 h 38 min
Oh oui, j’aimerais une suite ! J’aime ce personnage, et le mystère qui l’entoure !
à 20 h 41 min
Merci Submarine, je ne savais pas trop comment terminer, une suite en effet ca me parait une chause evidente maintenant, je vais travailler la dessus.
à 19 h 52 min
Mon dieu que j’aime ton texte ! C’est un des plus beau que j’ai lu depuis un bon moment, même : il y a plein de chose dedans : de l’humanité, de la douceur, de la rêverie, de la réflexion, de l’observation : il a tout, de mon point de vue, tes personnages sont attachants et reflètent si bien la vie. Et j’adore savoir juste à la fin que c’est un homme, j’adore me demander ce qu’elle est devenue et pourquoi elle a dit merci, si elle était contente de pouvoir faire une dernière ba ici… C’est si banal et si unique, si bien raconté : je suis fan !
Bravo <3
à 20 h 43 min
Merci Onee-Chan, c’est adorable. Au regard de ton commentaire je suis convaincue en effet qu’aller un peu plus loin dans cette histoire serait une bonne chose. A suivre alors….
à 20 h 54 min
C’est sublime !! tellement poétique, ça nous emporte nous transporte et nous laisse à nos questions, tout y est. Je ne trouve pas les mots, digne d’un écrivain publié. Ecrire un recueil de nouvelles ça ne te tenterait pas ? tu vois ça me fait penser à Ana Gavalda, elle a bien commencé comme ça…? waou j’en suis encore toute étourdie. J’ai envie de le relire. Bises Marie
à 19 h 12 min
Merci beaucoup Valentine, je suis sans voix. Ecrire des nouvelles oui, il faut juste que je trouve le temps de mener a bien ce projet.
à 21 h 00 min
quel mystère Marie ! c’est frustrant mais bon 😉 on veut une suite ma Marie 😉 bisous
à 19 h 11 min
Je savais que tu allais vouloir une suite Chanone!!
à 12 h 39 min
c’est très bien écrit, j’aurais aimé que cette histoire continue, j’étais prise dedans, il me tarde de lire la suite !! bises
à 19 h 12 min
Bea, merci beaucoup…….je crois bien que je vais la continuer pour le coup!
à 20 h 35 min
Ah là là Marie !
Quelle douceur, quelle beautée, quelle délicatesse…!
J’ai ressentis de la poésie dans chacune de tes lignes, c’est vraiment touchant, une bribe d’histoire, une tranche de vie.
Et je suis d’accord avec tout ce qui a été dit précédemment, une suite serait une bonne idée ! On a vraiment envie d’en savoir plus, surtout arrivée aux derniers mots…
Bises et encore bravo ! 😉
à 18 h 34 min
Merci beaucoup Audrey pour tous ces mots si touchants, heureuse que ce texte t’ai plu autant……..alors une suite oui j’ai bien compris que tout le monde l’attend.
Je vais l’ecrire meme si j’ai un peu peur de ne pas reussir a faire aussi bien, de perdre le fil du premier jet, instantane, magique
à 18 h 12 min
Dommage que ce soit déjà fini … à quand la suite?
à 17 h 17 min
J’ai bien l’impression qu’il va falloir que je me mette a l’ecrire!
à 13 h 18 min
Très jolie histoire, très joliement racontée. Et tu as bien fait de faire la suite car elle est très réussie aussi.
Juste une petite remarque, au début de ma lecture, je me suis demandée qui était « je ». Puis je lis »Je me suis baladée », je pense donc « je » est une femme puis juste derrière « un homme avec un parapluie » donc « je » est bien un homme. J’avoue que ça m’a un peu troublée.
à 16 h 49 min
Une faute de frappe très certainement Nadd. Merci pour ton retour positif en tous cas. Je commence à m’attacher à cette fille et à ce parapluie rose.
à 16 h 15 min
Au début, j’étais sûre et certaine que c’était toi qui observait cette femme. Tu m’as surprise en écrivant que c’était un homme 😉
à 16 h 41 min
Meri Mab. J’aime bien surprendre les gens…